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Photo du rédacteurRomain Larue

ET SI ON FINISSAIT LES CHOSES À TEMPS



Quand on nous donne quelque chose d’important à faire on planifie et on se donne un maximum de temps pour le faire. On trouve des moyens de rendre le final meilleur, on veut approcher la perfection. Si nous ne le limitons pas, le projet va pouvoir nous prendre tout le temps disponible et même en dehors on finira par y penser pour l’améliorer encore et encore sans vraiment avancer concrètement. On va entasser des données et des façons de faire différente toutes plus géniale les unes que les autres.


Seulement voilà, le temps passé à faire tout ça n’aura pas permis au projet d’avancer et la date butoir approche de plus en plus. On finit par le faire rapidement. Le rendu n’est pas de qualité et notre frustration est immense.


Alors on se dit que la prochaine fois on s’organisera mieux.

On se dit qu’on rangera mieux les informations qu’on trouvera.

Alors on créer un système clair de rangement, avec des données valables et utilisables dans un dossier bien rangé. Cela nous aura pris du temps mais ce dossier est une mine d’informations pertinentes pour notre sujet et nous en somme fier.

On se dit aussi qu’on va mieux réfléchir au stratagème à mettre en place pour que le rendu soit top.

On dresse des listes de nos besoins. On prépare des étapes qui nous permettrons de faire quelque chose de parfait. Parce que ce qu’on veut c’est avoir le meilleur et ne rien laisser au hasard. On visualise, on imagine, on fait parfois des maquettes ce notre projet pour le visualiser et lui donner la meilleure forme possible.

On se dit qu’on veut rester concentrer sur le plan qu’on a mis en place.

Alors on essaie de visualiser d’autres façons de faire pour se rassurer en se disant que ce n’est pas mieux et que notre temps sera perdu. Et si on trouve une petite astuce on la replace dans notre plan initial pour l’améliorer encore et encore.

On va aussi peut être se dire que nous n’avons pas le bon outil.

Alors on cherche les meilleurs moyens pour faire les choses bien. Que ce soient des besoins matériels ou autre on va aller chercher l’outils parfait. On regarde comment font les autres. On prend en main cet outils on le maitrise et on voit ce qu’on va pouvoir faire avec.


Une fois qu’on a tous fini on peut regarder ce qu’on a accompli et se dire que cette fois on a tout ce qu’il faut pour réussir à faire de ce projet quelque chose dont on sera fier. Parce qu’on a bien fait les choses qu’on est allé au bout de notre préparation et la mise en forme ne sera qu’une banalité


Seulement, quand on arrive dans le dossier qu’on créer pour reprendre les informations, elles sont tellement nombreuses qu’on se dit qu’on n’en finira jamais de les trier et de les condenser pour en faire quelque chose de cohérent à la fin. Quand nous avons enfin fini de gérer nos données nous nous retrouvons face à notre planning et la mise en place de notre plan devient compliqué parce que toutes étapes nécessaires ne tiendront pas dans l’agenda avant la date butoir. Et cet outil parfait que tout le monde recommandait ne l’est pas pour nous. Nous ne parvenons pas à nous en servir comme les autres. Sans doute parce qu’ils ont des heures d’expérience dessus et que la nôtre d’expérience se compte en minutes.


Le problème dans notre organisation c’est nous avons laissé de côté au moins deux choses importantes :

La première c’est la loi de Parkinson, qui dit que peu importe le temps que l’on va se donner pour faire quelque chose, on trouvera un moyen d’utiliser ce temps avec des choses qui nous paraissent utile pour ce projet. Cette loi dit que tant qu’on donne des moyens que ce soit matériels, financier ou humain à un projet ils seront tous utilisés et demanderons d’en avoir encore plus pour la fois d’après sans pour autant améliorer le rendu.


La deuxième notion que nous avons oublié de prendre en compte c’est le ratio de Fudge. Ce ratio est celui qui existe entre le temps qu’on pense mettre pour effectuer une tâche et le temps que nous allons réellement passer pour la finir. C’est le fameux j’en ai pour 5 minutes qui finit par en prendre 30. Ce ratio est variable en fonction des tâches à effectuer et de la nouveauté de celle-ci. On peut aussi placer dedans la fatigue, la motivation et la distraction environnante. C’est lui qui à mener nos recherches à durer plusieurs heures alors qu’on avait prévu de n’en passer qu’une pour cette partie. Nous amenant à voir plus de donnée et donc avoir besoin de plus de temps pour le traitement et la synthèse derrière.


A eux deux, ces éléments nous mis dans l’urgence pour finir notre projet à temps et va nous pousser une nouvelle fois à bâcler la fin pour ne pas être en retard. Ils nous ont empêché de voir la réalité de notre travail et nous ont perdu dans le perfectionnisme poussé et l’éparpillement infini. Nous avons perdu de vue notre objectif final et en espérant avoir un rendu au top on a fini par rendre quelque chose dont on n’est même pas un peu fier.


Alors la fois prochaine, pour contrer la loi de Parkinson nous allons réfléchir au problème global et se donner un temps cohérent pour la réalisation de la tâche avec le niveau de perfection optimal ce que Tal Ben Sahar appel l’optimalisme. Pour réussir à le faire bien sans aller trop loin et être fier de notre rendu même si on aurait pu mieux faire… ça ne sera jamais parfait… Et pour aller contre le ratio de Fudge on gardera en tête les différences entre le temps qu’on avait prévu pour faire les tâches et celui que cela nous a vraiment pris. On évitera les outils inconnus qui ne nous permettrons pas de savoir combien de temps nous allons mettre pour faire ce qu’on à faire avec.

Et pour être vraiment large on placera, dans notre agenda, du temps en plus pour les imprévus. Soit à la fin du projet soit à la fin de chaque étape pour ne pas accumuler du retard tout au long de notre travail.


Une fois ces deux obstacles passés on va pouvoir reprendre nos projets plus sereins. Avec moins de stress moins de sprint… Une course belle de fond bien gérée et qui permettra de franchir la ligne d’arrivée avec un bon chrono sans être dans le mal.

Merci à tous d’avoir lu cet article, on se retrouve dans LE prochain, d’ici-là, tâchons d’être meilleur tous les jours.


ROMAIN

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