Ostéopathie - Définition et consultation
- Romain Larue
- il y a 2 jours
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En ostéopathie, notre travail est de remettre au corps de vivre au mieux grâce au maintien des mobilités dans le corps, qu’elles soient grandes ou toute petites. Notre capacité spécifique est de pouvoir tester ces mobilités et d’avoir des outils pour les améliorer ou les restaurer.
Quand nous recevons un patient, nous devons nous assurer de connaître son histoire autant biologique que psychologique et sociale pour connaître les leviers qui vont avoir une influence sur la mobilité du corps, l’élasticité de ses tissus et le stress qui peut l’habiter. Un simple questionnaire peut nous aider à récolter ses informations et avoir une idée, jamais complète bien évidemment, de qui est la personne que nous avons devant nous et ce qu’elle a vécu. C’est ce qui sera la base de nos interactions à la fois verbales mais aussi tactiles avec notre patient.
Il nous faut ensuite savoir de quoi souffre cette personne, c’est souvent la première étape, une introduction facile à la consultation pour savoir ce qui amène le patient dans notre cabinet. Chacun a sa façon d’expliquer sa douleur et les mots sont importants, nous devons garder ceux du patient mais aussi les traduire pour nous et notre compréhension de sa problématique. C’est le patient qui est spécialiste de sa douleur et de ses sensations, c’est pour cela que nous devons le laisser s’exprimer pour obtenir son témoignage sur ce qui lui arrive, qui est souvent le seul vraiment valable. Une autre étape par rapport au motif de consultation , c’est la priorisation de ces différents motifs. Nous ne pouvons pas choisir pour le patient la douleur qu’il est préférable de libérer en premier. C’est le ressenti du patient et le retentissement sur sa vie qui va orienter son choix et pas des critères que nous percevons de l’extérieur. Bien évidemment, certains choix seront orientés au regard de la physiologie et des notions de priorité physiologique que nous pouvons transmettre au patient. Mais hors de ces éléments spécifiques, c’est au patient de choisir ce qui va améliorer au mieux sa vie quotidienne.
Nous pouvons ensuite passer à la partie pratique qui va nous emmener à tester des mobilités physiologiques qui peuvent aller d’un mouvement qui engage tout le corps au tout petit qui va mobiliser une portion d’articulation, des nerfs ou des fascias. Une fois que nous avons pris connaissance de toutes ces données, nous pouvons les mettre en commun et, tenant compte de tout ce que le patient a partagé avec nous dans les étapes précédentes, choisir quelles pertes de mobilité ont une influence sur l’amélioration de ses motifs de consultation. Nous pouvons améliorer une mobilité globale ou la plus infime des mobilités que nous pouvons percevoir. Ce qui est important, c’est l’amélioration de la qualité de vie de ce patient. Qu’il perçoive ou non l’intérêt de notre geste sur le moment, le plus important, c’est l’amélioration de sa mobilité en fin de consultation.
Une fois que nous avons fini notre travail manuel, il est primordial de donner des conseils et des exercices pour éviter le retour des pertes de mobilité et donc possiblement des douleurs. Notre travail n’est pas magique à long terme, nous pouvons avoir des améliorations rapides dans notre cabinet, mais ils doivent être entretenus par le patient avec des améliorations de son geste ou des exercices pour remuscler ou améliorer sa condition nerveuse.
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